Actus crypto, mouvements de marché et tourmente commerciale | Bitpanda Weekly Wrap

Les marchés se calment après un début d'année mouvementé

Le sentiment du marché est resté instable cette semaine, les investisseurs clôturant le premier trimestre dans une humeur résolument prudente. Le S\&P 500 a enregistré sa pire performance trimestrielle en trois ans, plombé par les nouveaux tarifs du président Trump (plus de détails ci-dessous), une baisse des grandes entreprises technologiques et des perspectives économiques en déclin. L'optimisme qui avait marqué le début de l'année s'est rapidement estompé, remplacé par une baisse de la confiance des consommateurs et une impression croissante que les données ne correspondent tout simplement pas aux attentes. Comme l'a dit un stratège : « Il devient de plus en plus difficile d'être optimiste, et le marché le reflète. »

En résumé : Les marchés ont connu une semaine difficile pour conclure un trimestre éprouvant. Avec davantage d'incertitudes à l'horizon, la plupart des prix des actifs restent modérés.

Principaux mouvements de prix

• BTC : -2.98%, €76.934,30
• ETH : -6.06%, €1.668,21
• S&P 500 : -7.57%
• Euro Stoxx 50 : -6.39%

(Prix au 4 avril 2025 à 11h)

La semaine a été en deux temps. Alors que les marchés ont connu quelques reprises en début de semaine, celles-ci ont été largement effacées dans la seconde moitié. Les marchés asiatiques et européens ont chuté jeudi matin, avec le Nikkei de Tokyo en baisse de 4 %, l'Euro Stoxx 50 en baisse de 2,5 % et le FTSE en baisse de 1,5 % à l'ouverture. Le sentiment, et les pertes, semblent devoir se poursuivre aujourd'hui. Les plus grands perdants jusqu'à présent ? Les actions américaines, qui ont chuté de 10 % depuis l'entrée en fonction de Trump.

Le dollar a glissé à un plus bas de cinq mois cette semaine, alors que les inquiétudes grandissent concernant les retombées économiques de la vague de tarifs de Trump. Le billet vert a perdu plus de 1 % face à l'euro et au yen, tandis que les rendements du Trésor ont glissé vers le seuil clé de 4 %.

Ethereum n'a pas échappé au ralentissement général. L'activité du réseau a chuté, entraînant avec elle le taux de combustion d'ETH. Le premier trimestre a marqué le pire trimestre d'Ethereum depuis 2022, soulevant de nouvelles questions sur le rythme de la demande pour l'espace de blocs et son impact sur la dynamique de l'offre d'ETH.

Bitcoin n'a pas été épargné par l'impact plus large du marché et a d'abord chuté jusqu'à 73 000 euros avant de se stabiliser jeudi. Vendredi matin, il montrait déjà des signes de reprise.

Alors que les marchés trébuchaient, un géant de la crypto a dévoilé de grands projets. Circle, la société derrière le stablecoin USDC, a déposé une demande d'introduction en bourse à la Bourse de New York. Il s'agit de la deuxième tentative d'introduction en bourse de Circle après une fusion avortée en 2022, mais cette fois, les chiffres semblent plus solides.

L'or physique a clôturé à des niveaux records mercredi et a connu une augmentation de 20 % depuis le début de l'année – la plus forte hausse depuis 2020, lorsque le monde était en proie aux inquiétudes liées à la pandémie.

Et ensuite ? La question que se posent désormais les marchés est : « Comment le monde va-t-il réagir ? » Il y a eu des déclarations fermes mais aucune réponse concrète de la part des économies affectées… pour l'instant. Il est difficile de quantifier l'incertitude, donc si la situation s'aggrave, les traders auront beaucoup d'incertitudes à gérer.

En résumé : L'incertitude et le risque de nouveaux tarifs restent néfastes pour les marchés.

Explorez les derniers prix des cryptomonnaies et les tendances du marché.

Plus de tarifs, plus de problèmes

Mercredi, l’annonce tant attendue des tarifs douaniers par le président Trump a eu lieu dans la roseraie de la Maison Blanche. Le principal message : les États-Unis imposent un tarif de base de 10 % sur tous les biens importés, avec des taux nettement plus élevés pour certains pays.

Le discours avait tout d’un spectacle – invités spéciaux, pancarte géante – mais sous les paillettes, il s’agissait du plus grand bouleversement de la politique commerciale et étrangère américaine depuis des décennies, et du système tarifaire le plus agressif depuis un siècle. Les négociations sont toujours en cours entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux clés, mais la menace est claire : les contre-tarifs sont sur la table. L’UE et la Chine, notamment, menacent d’agir rapidement si les pourparlers échouent.

L’administration Trump soutient que les tarifs permettront de dynamiser l’industrie nationale et de corriger les déséquilibres commerciaux, mais les bénéfices mettront du temps – et de l’argent – à se concrétiser. Relancer l’industrie domestique nécessite des investissements dans des usines et infrastructures neuves. Bien que de nombreuses entreprises américaines aient affirmé être prêtes à s’engager, les usines ne se construisent pas en un jour.

Quelle que soit la motivation, le meilleur scénario pour les marchés mondiaux serait des négociations fructueuses et une baisse des tarifs. Une désescalade serait bien accueillie par les marchés et pourrait ouvrir une fenêtre d’achat. En revanche, si nous entrons dans une spirale de représailles tarifaires, les prix risquent de chuter davantage.

Pour l’instant, la liste des entreprises susceptibles d’être affectées est longue et inclut toute industrie ayant un fort marché d’importation américain mais produisant ailleurs. Cela inclut :

• des marques de mode comme Nike et Adidas (Vietnam)
• des constructeurs automobiles tels que Ford et Jaguar Land Rover (Royaume-Uni)
• des entreprises tech comme Apple et Nvidia (Chine)
  et bien sûr, le whisky écossais

Pris dans le feu croisé : les manchots. Il semble que personne – ni humain ni oiseau – n’échappe aux tarifs : même les îles isolées et inhabitées Heard et McDonald, en Antarctique, sont désormais soumises à une taxe de 10 %. Ces îles, qui font techniquement partie des territoires extérieurs de l’Australie, n’abritent aucun habitant, plusieurs glaciers… et une importante colonie de manchots. Pour s’y rendre, il faut organiser une expédition officielle, obtenir une autorisation, puis prendre un long bateau depuis Perth. Mieux vaut avoir l’estomac solide et une curiosité existentielle (souvent récompensée par des engelures). Les manchots – que l’on suppose opposés aux tarifs – n’ont pas souhaité commenter.

En résumé : Tous les regards sont tournés vers la réaction mondiale aux tarifs américains. Plus de tarifs = plus d’incertitude = plus de volatilité.

Prime time pour TikTok ?

Amazon a soumis une offre pour racheter les activités américaines de TikTok. Alors que la date limite imposée par le gouvernement approche pour que ByteDance cède ses actifs américains, Amazon nous offre un rebondissement de dernière minute qui pourrait voir naître un nouveau géant du e-commerce. Pour l’instant, cette offre n’est pas prise très au sérieux – mais des choses plus étranges se sont déjà produites…

L’intérêt d’Amazon pour TikTok a du sens. La plateforme sociale est rapidement devenue un acteur majeur du commerce en ligne, notamment grâce à TikTok Shop, qui génère d’importantes ventes, surtout chez les jeunes.

En combinant la puissance sociale de TikTok à son immense écosystème de vente en ligne, Amazon pourrait ouvrir de nouvelles sources de revenus – et continuer à alimenter les rêves des dropshippers du monde entier. Prédiction audacieuse : attendez-vous à voir plus de vidéos YouTube du type « Devenir millionnaire grâce au dropshipping Amazon (via TikTok) » si l’accord se concrétise.

Le principal obstacle à cet accord : la régulation. Amazon est déjà dans le viseur des régulateurs antitrust, et ajouter une plateforme sociale majeure à son portefeuille ne va qu’amplifier ces préoccupations.

Pour nos lecteurs européens qui estiment manquer de "discovery e-commerce", rassurez-vous : TikTok Shop devrait bientôt arriver en Europe…

En résumé : Amazon a proposé de racheter TikTok pour renforcer son activité de commerce en ligne. Attendez-vous à plus de pub portée par les influenceurs si l’opération aboutit.

Disclaimer

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